Écluse

Le canal latéral à la Garonne est un canal navigable du sud de la France qui permet de relier Toulouse jusqu’à Castets-en-Dorthe près de Bordeaux. L’ouvrage fut réalisé sous la surveillance de Jean-Baptiste de Baudre au XIXe siècle.
L’écluse n°6 de Saint-Jory est située entre l’écluse de Bordeneuve et celle de l’Hers, à 16 km de l’embouchure sur la Garonne. Elle est installée lors du creusement du canal latéral à la Garonne, permettant le transport du charbon, du bois et du fourrage nécessaires à la vie de la commune. Il constitue un moyen de transport plus lent mais plus économique que le train. Il est néanmoins concurrencé par le chemin de fer lors de son installation entre 1847 et 1855.

ÉGLISE SAINT-LAURENT

L’Église Saint-Laurent, bâtie de 1527 à 1596, verra son très haut clocher s’écrouler en 1781. La restauration de 1878 fera apparaître des fresques du XVIème dans une chapelle.

Confiée en 1841 à l’atelier Virabent, la restauration du chœur de l’Église est faite de brique, de grès et de céramique. L’ornement de la clef de voûte a pour motif la représentation de Saint George, patron primitif de la commune de Saint-Jory (ce Saint légendaire, officier dans l’armée romaine, terrasse un dragon qui terrorisait les habitants du village). Dans l’Église, le sculpteur Gaston Virabent signe une œuvre nommée Notre-Dame-de-Beldou représentant La Vierge et Eve. La chaire de l’Église Saint-Laurent, de style néo-gothique, propose un programme iconographique conforme à celui de la majorité des chaires de la région. Quant au baptistère, celui-ci fut offert en 1887 par l’abbé Dominique Sire, originaire de Saint-Jory.

L’Église voit sa façade restaurée de 2011 à 2013.

CHAPELLE NOTRE-DAME-DE-BELDOU

A sa construction au début du christianisme, la Chapelle Notre-Dame de Beldou est un temple païen. Si les origines de sa création restent floues, elle est depuis devenue un lieu de culte à Marie. Détruite avec les guerres de religion, reconstruite, puis rasée par les habitants en 1794 suite à l’effondrement de la toiture, la chapelle subit une réfection complète en 1867.

BUSTE DU PAPE PIE VII

Le 2 février 1814, le pape Pie VII revient de Fontainebleau et se dirige vers Rome. La venue du pape aiguise fortement l’intérêt des villageois et des séminaristes de Toulouse qui se rendent à Saint-Jory pour entrevoir le pontife. Lors de son parcours dans la commune, le pape s’arrête devant un relais de poste aux chevaux. En 1914, la commune décide de placer un buste à cet endroit pour commémorer les 100 ans de la venue de Pie VII. Le buste sur piédouche est placé dans une niche appuyée sur des volutes. La pierre, utilisée tranche ainsi avec l’appareil de brique rouge constituant l’édifice.

OBUSIERS ALLEMANDS

Depuis 1922 deux canons, « trophées de guerre » offerts par l’Etat français en souvenir de la Victoire de 1918 ornent le Monument aux morts. Ces deux pièces d’artillerie allemande (des obusiers légers calibres « 10,5-cm-leichte Feldhaubitze 16 ») n’existent qu’en seulement quinze exemplaires dans le monde. Les deux obusiers ont été restaurés en 2010.

CHÂTEAU DE SAINT-JORY

Pas un personnage de la cour ne venait en Languedoc sans s’arrêter dans ce magnifique château lorsque Saint-Jory était sous la domination de très puissantes familles. L’architecte toulousain Nicolas Bachelier, engagé par les frères Du Faur, intervient sur la propriété familiale existant depuis le XVème siècle, et y greffe vers 1545 un portail d’entrée monumental de style Renaissance. Le soubassement, avec son bossage et son arc cintré, s’inspire des modèles italiens. Leur importante valeur ornementale vient palier l’austérité de la façade de brique, animée par le seul jeu des percements. Ce bâtiment constitue le seul vestige du château des Du Faur.